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Foyer Rural Champcueil ; Section Randonnée 

 

Randonnée Patrimoine Champcueillois

 

Parcours non balisé sur chemins à travers champs et forêts

14,5 km ; 4 à 5 heures

 

 

Ce parcours et le texte descriptif des sites  ont été largement inspirés de la plaquette réalisée par Monique Roumégoux  pour la journée Patrimoine de Septembre 1990.

Le parcours peut être rallongé par des « boucles patrimoines » allant sur Chevannes ou Mondeville (seront décrites ultérieurement).

 

Histoire : Champcueil était jusque dans les années 60 une petite commune de 1000 habitants de Seine et Oise. Actuellement c'est une commune de 2700 habitants de l'ESSONNE. Ce n'est pas un haut lieu historique. Toutefois elle a été marquée dans son histoire par un certain nombre d'événements scientifiques ou économiques qui ont laissé leur empreinte sur le Patrimoine : mesure du méridien par l'abbé Picard, fréquentation par la famille Breguet, traversée par l'Aqueduc de la Vanne, relais de télégraphe Chappe, traversée au niveau de Beauvais par l'ancienne voie postale royale.

Géologie et Paysages : la commune de Champcueil  est située sur 3 entités géologiques : les calcaires d'Etampes (plateau du Gâtinais) au sud, les calcaires de Brie (plaine de Brie) au nord et entre les deux les sables et grès de Fontainebleau. D'où une grande variété dans les paysages : le paysage est typiquement bellifontain dans la zone des grès, avec les platières,  chaos rocheux et étendues sableuses ; grandes cultures céréalières dans les autres zones. Mais le paysage a aussi été marqué et façonné par les activités humaines : déjà par les hommes préhistoriques, les seigneurs  et autres notables et,  plus proche de nous, les carriers, les sylviculteurs, les agriculteurs, les chasseurs (hors forêt départementale), les urbanistes (le village est fort heureusement resté à l'abri des grandes voies de communication et grands ensembles urbains), les villageois.

 

Description de l'itinéraire

- Du Parking de la Chaumière du Télégraphe au point 3 : du parking descendre aux tables de pique-nique. De la 2ème table, monter sur la crête du Rocher du Duc par le sentier bleu n°1 (E). Continuer par le même sentier et même direction (marques bleu et jaune) qui parcourt la crête (point 1 ; points de vue) puis redescend sur le chaos rocheux des Rochers de Nainville). Remonter une courte première pente dans un défilé rocheux et quitter alors le balisage bleu-jaune par un chemin sur la droite longeant le bas du chaos. Visiter les roches gravées (Point 2) : repérer sur le bord droit du chemin un rocher surplombant présentant  un creux dans sa partie basse  où se trouvent des gravures peu nombreuses mais variées. Le second site se trouve à peu de distance de l'autre coté du chemin dans un grand auvent situé sous un large rocher (gravures + nombreuses, mais moins variées). De là remonter sur la crête pour retrouver la piste balisée bleu-jaune parcourant le site des Rochers de Nainville (Point 3)

- Du Point 3 au Point 7 : quitter la piste bleu-jaune lorsqu'elle entame une descente sur la droite et continuer tout droit pour descendre l' « arête ». Arrivé en bas et avant d'atteindre le parking sur la D75, prendre un petit chemin à gauche qui débouche sur un large chemin. Traverser alors tout droit : on est sur l'allée cavalière qui rejoint la piste bleu-jaune au niveau d'une clairière, fait partie commune avant de s'en séparer. Continuer sur l'allée cavalière et la quitter peu après qu'elle ait rejoint de nouveau le bleu-jaune (panneau ONF) pour prendre un chemin sur la droite. On trouve le menhir (Point 4), pierre isolée, peu de temps avant de couper la route de Beauvais à Loutteville. Traverser tout droit , contourner sur la droite le panneau d'information, prendre en face le large chemin puis ,à droite, un chemin de traverse (marques bleues anciennes) et continuer par le fléchage bleu-jaune. La piste fait plusieurs zigzags, passe au sommet de la butte Galion (Point 5) puis au Parking proche du château du Buisson (Point 6) et, enfin, à un nouveau panneau d'information à proximité d'un carrefour de chemins (panneau indicateur). Quitter alors le balisage bleu-jaune, pour prendre sur la droite le Chemin du Bois du Buisson qui mène à la petite route goudronnée de la Rue de Beauvais par la quelle on ralliera le bourg de Champcueil (Point 7).

- Du Point 7 au Point 10 : faire le tour de l'église dans le sens des aiguilles d'une montre, prendre face à l'église le Chemin du Vieux Puits menant au Centre commercial, rallier le Collège par la rue du Vivier et continuer par la nouvelle route d'accès au collège (piste cyclable se prolongeant sur la route de Champcueil à l'hôpital. Au carrefour traverser tout droit (Prudence!)  La D153. On pourra aller en aller-retour à la ferme des Moncelets  (Point 8) qui est à 100 m sur la droite. Continuer sur la route menant  à l'hôpital (sur la gauche)(Point 9) et à la Cité Georges Clemenceau (sur la droite), puis à son extrémité  prendre à gauche le large chemin longeant l'arrière de l'hôpital passant devant le bâtiment « du cochon » et se terminant sur la forêt. Garder la même direction et prendre le large chemin forestier jusqu'à son extrémité (barrière voiture). Remonter à gauche le petit chemin (points bleus ; bornes HCP). On arrive sur les champs du Plateau de la Beauce et de là gagner la ferme de Malvoisine (Point 10)

-  Du Point 10 au Point 15 : De la ferme prendre à gauche (SE) le GR 11 (large chemin). On passe  à la borne géodésique sous une espèce de grande colonne (Point 11), traverse la D153, puis à la ferme de Noisement (Point 12) ; de la Ferme possibilité de visiter l'ancien site des carrières par un détour (Remarque : propriété privée ; respecter les éventuels panneaux!) : prendre à gauche le chemin face à la ferme, passer la barrière voiture, et prendre rapidement à gauche une sente menant au pied de la sablière ; remonter la sablière dans l'axe puis bifurquer à droite : on retrouve le chemin précité qui, sur la droite ramène à la Ferme. De la ferme le GR traverse la route Champcueil-Mondeville, continue en lisière de la forêt pour finir par y pénétrer. Il coupe l'Aqueduc de la Vanne (Point 13) juste en amont des « cent marches », passe devant la Tour du Buisson (Point 14) (ascension jusqu'à la plateforme recommandée en cas de temps clair : vue jusqu'à Paris), traverse la Platière (zone ENS protégée) vers la fin de la quelle se trouve (sur la gauche) la Mare des Platières (Point 15).

-  Du Point 15 au Point 17 : quitter le GR juste après la zone protégée (panneau) : ne pas descendre mais prendre à gauche (E) un chemin (marques bleues) restant sur le plateau. Ignorer les descentes à gauche ou à droite. Le chemin devient plus étroit (marques bleues anciennes), vient buter sur une clôture grillagée que l'on contourne par un gauche-droite et descend un gros rocher tabulaire sur sa gauche par des marches d'escalier naturelles. De ce gros rocher (anciens tags) remonter par une sente dans la même direction. Le chemin s'élargit, passe devant un ancien site de carrières. Avant qu'il ne redescende sur la Chaumière aller, en AR par un chemin sur la gauche, au point de vue des ruines du télégraphe (Point16). Redescendre par le chemin. En bas, traverser la route de Beauvais à Champcueil et prendre en face puis à droite le GR 11 qui mène à Beauvais (Point 17). Le quitter à l'entrée du village par la 1ère rue à droite (balisage jaune), puis à gauche, monter à la Place Adeline, atteindre la placette de l'ancien tilleul bicentenaire par la Rue du Gazon, redescendre par la Rue du Puits et revenir à gauche sur la place où se trouvait jadis la Mare du Gazon

-  Retour de Beauvais au Parking de la Chaumière : sortir de Beauvais par la Rue de la Couture, prendre à gauche le Chemin des Postes et à l'entrée de l'espace gazonné du Terrain de jeu, prendre à droite le large chemin des Houdards. Prendre le 1er chemin à gauche (barrière) qui aboutit à deux petits rochers avec avaloirs (trous). Passer entre les deux rochers, et remonter par un chemin légèrement à droite, qui tourne ensuite à droite et à plat puis redescend aux tables de pique-nique sous le parking

 

Autres départs possibles : Parking D75 (proche Point 3) ; Parking du Buisson (Point 6) ; Champcueil (Point 7) ; Cité Georges Clemenceau (Point 9) ; Beauvais (Point 17)

 

Cartographie :

 

Carte IGN 1/25 000ème 2316ET   (inutilisable pour le cheminement dans la forêt des Grands Avaux)

Carte  du Conseil General Essonne « Balades entre Brie et Gâtinais / Grands Avaux »

Cartes Grands Avaux Ouest / Grands Avaux Est éditées par CDCO 91.

(En vente au Foyer Rural 1€40 chaque).

 

Description des sites

En italique : sites naturels

* : description complémentaire disponible sur Internet

 

1.      Rochers du Duc

La crête rocheuse culminant à 136 m, orientée Ouest-Est, coupée par une zone sableuse, ménage des points de vue intéressants vers le Nord et le Sud

 

  1. Roches gravées*

A ce jour, deux abris renfermant des « Graffiti », c’est-à-dire des gravures, ont été découverts dans les rochers de Beauvais. En 1984, des spécialistes les ont étudiés mais n’ont pas réussi à dater ces signes, néanmoins anciens et parfaitement conservés.

 

 

  1. Rochers de Nainville

Ce chaos rocheux est un paradis pour les grimpeurs. Les couleurs des circuits correspondent à : jaune : peu difficile ; orange : assez difficile ; bleu : difficile ; rouge : très difficile ; blanc ou noir : extrêmement difficile. Chaque voie a un nom répertorié dans les « topos » et sa difficulté est codifiée par un chiffre allant de 2 (facile) à 6 (très difficile), les chiffres 7, voire 8 étant réservés pour des difficultés extrêmes. A l'heure actuelle, les traceurs de circuits veillent à éviter les zones fragiles (érosion) et les marques sur les rochers se veulent discrètes

 

4.      Menhir des buttes noires*

 Suite à sollicitation de M. Elisabeth, habitant de la commune, les fouilles effectuées en 1994 par le GERSAR* ont confirmé la nature mégalithique de cette pierre. Les céramiques trouvées dans le trou de fondation datent de l'âge de bronze final (1500-2500 av. J.C.) ce qui est inhabituel pour l'érection des menhirs et a donné lieu à une publication scientifique.

 

5.      Butte Gallion

Joli paysage forestier dominé par les chênes et les fougères

 

  1. Château du BUISSON*

Il est d’origine très ancienne. On sait qu’en 1471, il fut acquis par Mathieu de Bizemont qui était Seigneur de Mondeville. En 1824, il fut acquis par Mr Bréguet qui le restaure.

Aujourd’hui l'Institut Médico-Educatif géré par l’A.P.A.J.H y reçoit actuellement environ 80 jeunes handicapés.

 

  1. CHAMPCUEIL

 

            7a Anciens Châteaux

Champcueil eut autrefois son château, c’était la demeure Seigneuriale. Nous ne connaissons son origine que depuis le 14ème siècle, alors qu’il appartenait à Messire Foulques de Marcilly, chevalier. En 1612, il devint propriété du Seigneur de Villeroy. En 1790, il est vendu à Louis, Pierre Picard dit Cellery agent national. En 1874, Mr Charles Leroy acquiert l’ancienne bâtisse, la fait démolir et édifie le château de ses rêves. Son neveu Isidore Leroy, en 1909 en ordonne la démolition. A la faveur du remembrement de 1962, la commune devient propriétaire du terrain, et y fait édifier la Poste, la Mairie et le Foyer Rural.

 

            7b Eglise Notre Dame de l'Assomption*

C’est  une belle et grande église, datant du 12ème siècle. Le ch.?Ur est de style romain secondaire et la nef de style ogival primitif. Les murs du ch.?Ur et de la nef sont butés par des contreforts servant d’appuis à des arcs-boutants.

Il faut noter : le grand retable en bois encadrant l’entrée du 17ème siècle (classé), les fonts baptismaux du 15ème siècle (classés), un bénitier en pierre de 1639, une statue en pierre de Saint-Thibaut portant la date de 1611 (classée), deux pierres tombales de 1559 et 1711. Sous le porche une autre pierre tombale aux inscriptions très effacées qui a servi aux sépultures des Sires de Bizemont, Seigneurs du château du Buisson jusqu’en 1818.

Le clocher renferme 8 cloches :« Geneviève »(classée), 960 kg, datant de 1566  ; les autres ont été installées entre 1989 et 2006 : Marguerite, 50 kg ;   Monique, 30 kg ; Simone , 450 kg ; Cécile  : 125 kg ;  Marie , 650 kg ;  Solange, 40 kg ; Colette.

 

  1. La ferme des Moncelets

Elle est très ancienne. Au 16ème siècle, elle appartenait à Nicolas de Neufville. A la révolution, elle appartenait aux Ducs de Villeroy. Elle fut confisquée et vendue comme Bien National à Mr Brézin qui la légua à sa mort à l’Assistance Publique de Paris. La commune s'est portée récemment acquéreur des bâtiments qui sont actuellement en cours de rénovation

 

  1. l’Hôpital Georges Clémenceau*

Les terres sur lesquelles il est construit appartenaient aussi au Duché de Villeroy. Elles subirent le même sort que la ferme des Moncelets. D’abord sanatorium en 1935, le plus moderne de France à son époque, il devint hôpital en 1963, aujourd'hui spécialisé en gériatrie.

 

  1. La ferme de Malvoisine

A partir de 1583, elle eut les mêmes propriétaires que les Moncelets, mais fut acquise comme Bien National par Mr Le Gendre. En 1669, l’Abbé Picard* choisit ce lieu comme point de départ pour mesurer un arc de Méridien* (Malvoisine-Amiens), opération qui devait aboutir à la définition du « mètre ». En 1870, le beau-père du fermier, âgé de 78 ans, fut enlevé, torturé et fusillé par les Allemands.

 

  1. Borne géodésique*

Elle fixe le point d’un sommet repère de la triangulation générale de la France. Elle est située à l’altitude 152,30 m. C’est le point le plus élevé de la région.

 

  1. Noisement

La grande ferme est très ancienne. Elle appartenait en 1367 au Seigneur Jehan de Lumet. En 1580, elle fut acquise par Nicolas de Neufville.

La petite ferme (la plus proche de la route) était une demeure seigneuriale. En 1754, elle appartenait à Marin Menet. Jusqu’à l’arrivée de l’eau courante, l’eau potable était fournie par un puits situé au bas de la colline.

            Site des anciennes carrières

L’exploitation du banc de grès d’environ 4 m d’épaisseur, commença en 1844. La confection des pavés et des bordures de route dura près d’un siècle, mais est aujourd’hui complètement disparue.

 

  1. Eaux de la Vanne du Loing et du Lunain

Ces eaux qui alimentent une partie de Paris s’y acheminent par simple gravité et passent sous la colline à environ 60 m sous terre. L’aqueduc*  fut construit de 1867 à 1874 et mesure 173 km de longueur.

 

  1. La tour du Buisson*

En 1824, le domaine du Buisson fut acquis par Mr Antoine Louis Bréguet, célèbre horloger. Sa fille en devint propriétaire en 1847. Celle-ci ainsi que son mari, le Docteur Lionet s’adonnaient à l’astronomie, et on peut supposer qu’elle fut construite au milieu du siècle dernier pour des expériences et observations diverses. Elle a été restaurée par le Conseil général de l’Essonne.

 

  1. Platières* et la Mare des platières

Située entre la Tour du Buisson et le télégraphe, elles sont classées « Espace Naturel Sensible » en raison de l'intérêt botanique du lieu. La mare permanente est située à son extrémité Est.  Dans le titre de propriété en 1806, il est stipulé que l’obligation est faite à l’acquéreur de souffrir à perpétuité que les habitants de Loutteville, Beauvais, Champcueil et autres communes avoisinantes viennent y laver et mènent boire leurs bestiaux. Cette clause est rappelée dans un acte de 1896.

 

  1. Télégraphe Chappe*

Les vestiges consistent en pans de murs ayant formé la base d’une tour quadrangulaire de 5,50 m de hauteur. Placé sur la ligne Paris-Lyon, commencé en 1799, il fut en service de 1805 à 1850.

 

17.  BEAUVAIS

             La poste

En 1551, on trouve mention d’une poste du Roy à Beauvais-en-Gâtinais. En 1636, Beauvais est indiqué au catalogue des Postes du royaume. L’emplacement du relais n’a pu pour l’instant être localisé.

 

            La Chapelle Saint Hubert

Au milieu de la place actuelle existait une chapelle. Elle fut vendue comme « Bien National » à la révolution, et démolie au début du 19ème siècle.

 

            La mare

Elle servait à abreuver les bestiaux. Elle a été remblayée il y a  40 ans. Sur son emplacement on trouve une petite place avec cabine téléphonique. Les besoins ont changé….

 

             Le puits

Près du tilleul bicentenaire (abattu il y a environ 10 ans) se trouvait un très ancien puits qui procurait l’eau potable à Beauvais, d’une profondeur de 36 m. Son usage cessa en 1959 avec l’arrivée du service d’eau